L'article 3 prévoit d'étendre le rôle du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC). Permettez-moi de m'interroger sur l'efficacité de cette instance, même si je comprends bien vos motivations. L'article prévoit que « le comité contribue à l'éducation à la citoyenneté, à la transmission des valeurs républicaines, à la promotion du principe de laïcité et au soutien des initiatives de prévention et de lutte contre toutes les formes de discrimination », questions auxquelles je suis, comme vous le savez, particulièrement sensible. Mais, madame la ministre, disposons-nous d'une évaluation précise des apports des comités existants ?
Par ailleurs, je considère, comme de nombreux collègues, que cet article constitue un cavalier législatif, sans rapport direct avec l'objet du texte. Nous proposerons donc sa suppression.
Enfin, comme je l'ai déjà indiqué, l'école doit avant tout assurer l'apprentissage des savoirs fondamentaux et non l'éducation à proprement parler des élèves, qui, je le rappelle, est du ressort des seuls parents. C'est vrai dans de nombreux domaines, y compris la sensibilisation aux enjeux environnementaux.
L'école ne peut pas et ne doit pas tout accomplir à la place des parents ; ce serait illusoire et dangereux. Les parents doivent conserver leur rôle premier et fondamental et l'école se recentrer sur l'essentiel – la crise sanitaire nous le rappelle avec force, notamment face aux risques important de décrochage.