Ce ne sera pas notre seul sujet de désaccord. Vous proposez d'interdire purement et simplement la publicité en faveur de très nombreux produits – cela va de la bouteille d'eau en plastique au trajet aérien, en passant par la voiture – , sans proposer, bien entendu, une étude d'impact sur les conséquences que ces mesures pourraient avoir sur notre industrie, notamment sur celles et ceux qui travaillent dans le secteur de la communication et de la publicité, que vous décriez tant mais qui emploie des centaines de milliers de personnes dans notre pays.
L'avis du Conseil d'État sur le projet de loi indique que les dispositions prévues à l'article 4 doivent être proportionnées : il nous faut interdire ce qui mérite de l'être tout en restant juste et mesurés, sous peine de porter atteinte aux libertés et singulièrement à celle d'entreprendre.
Je sais bien, monsieur Prud'homme, que votre amour des médias est pour le moins modéré, étant donné que le président de votre groupe a déclaré – la phrase est devenue célèbre – que « la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine ». Pour ma part, je crois l'inverse.