Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du mardi 6 avril 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Avenir de l'agriculture française

Julien Denormandie, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Le personnel éducatif, les professeurs et les directeurs de ces établissements accomplissent pourtant un travail absolument remarquable.

On choisit aujourd'hui les métiers de l'agriculture par passion. Or la passion ne peut pas tout. Elle ne saurait suffire à assurer le renouvellement des générations, lequel représente un défi que nous devons relever si nous ne voulons pas, comme vous l'avez dit, que notre souveraineté soit remise en question.

Il faut donc agir avec beaucoup de force et de conviction en matière de rémunération, une dimension qui ne sera jamais occultée, quelle que soit la passion. C'est pourquoi nous travaillons notamment sur cette question avec ma collègue Agnès Pannier-Runacher, sous le contrôle du Premier ministre, en nous demandant comment aller plus loin dans la direction tracée par la loi ÉGALIM.

Deuxièmement, pour susciter des vocations, nous devons aussi montrer à quel point les métiers de l'agriculture sont innovants.

L'accès au foncier représente un troisième enjeu. Un travail important a été mené sur cette question par des députés, nous aurons l'occasion d'en débattre prochainement.

Nous devons ainsi montrer que les agriculteurs sont des entrepreneurs du vivant qui nourrissent le peuple. J'aime cette définition car elle allie la passion – « nourrir le peuple » – , la complexité qui exige d'être innovant – « le vivant » – et la nécessité d'être rémunéré – « entrepreneurs ».

Pour susciter des vocations, nous lancerons au printemps une grande campagne de communication, d'un montant supérieur à 10 millions d'euros, afin de dire que ce sont des métiers de passion, qu'ils recrutent et que nous nous battrons pour eux avec beaucoup de détermination.

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