Mais j'ai le regret de vous dire que votre projet de casse de la protection des salariés n'a rien de moderne. Votre discours reprend celui d'un grand visionnaire qui, il y a trente ans, entonnait les mêmes incantations, au mot près, pour obtenir la fin de l'autorisation administrative de licenciement : il s'appelait Yvon Gattaz. Cela n'a eu strictement aucun effet sur l'emploi : de 8,6 % de la population active, le taux de chômage est passé à 8,8 % un an après, un vrai succès ! En revanche, madame la ministre, les dividendes sont passés d'environ 5 % de la masse salariale à près de 12 % vingt ans plus tard, en 2006. Cette accélération des profits du capital n'a pu se faire qu'aux dépens des travailleurs et de l'investissement productif.
Madame la ministre, vos idées ne sont ni modernes ni innovantes. Vous êtes le énième porte-plume – d'autres, moins modérés que moi, auraient dit la porte-flingue – de la dynastie des oligarques du MEDEF,…