Ces discussions sans représentants du personnel – ces monologues donc – seront conclues par des référendums d'entreprise décidés par la seule direction. Ainsi, comme cela s'est déjà vu à de nombreuses reprises, les salariés, mis au pied du mur par un chantage à l'emploi, se prononceront, la peur au ventre, sur un accord dont ils n'auront pas même écrit une virgule.
De plus, avec la fin des CHSCT, sous couvert d'une fusion des instances représentatives du personnel, c'est la fin de la santé au travail qui se prépare. Votre logique, dans ce domaine, est limpide, comme l'illustre la fin du compte pénibilité, théorisée par le président Macron : « Je n'aime pas le terme » de pénibilité car « il induit que le travail est une douleur ». Est-il seulement allé demander aux employés de chez Lidl, qui portent huit tonnes de charges par jour, si la pénibilité est un fantasme ?