Comme l'a indiqué Mme la secrétaire d'État, quatre sites en France sont concernés, dont un à Gardanne, dans ma circonscription, dans ma ville, à quelques centaines de mètres de mon lieu de résidence. La dernière tranche fonctionnant au charbon de cette centrale va donc fermer ; je m'en félicite, au vu de son impact. L'amendement du Gouvernement est l'aboutissement de dialogues longs, difficiles et musclés, qui ont duré des années, puisque cela fait désormais trois ans que la décision a été prise.
Cependant, dans le cas de cette centrale – je ne peux parler que de celle-ci – seule une moitié du travail a été accomplie, puisque vous continuez à laisser croire que la centrale peut continuer à produire de l'électricité à partir de biomasse importée en très grande quantité de l'autre bout du monde, alors que nous ignorons l'effet de la déforestation sur les milieux humides fragiles – nous en parlerons tout à l'heure.
Évidemment, je voterai cet amendement, mais je pense que, puisque l'offre actuelle de l'État n'est pas à la hauteur des enjeux, nous aurons un nouveau rendez-vous, pour aller jusqu'au bout de la démarche nécessaire. Vous poursuivez une chimère, la biomasse, mais celle-ci ne fonctionne pas et sert seulement l'intérêt de l'industriel – il faudrait dire du milliardaire et du magnat des médias – tchèque qui a acheté la centrale et qui, en faisant pression sur les médias, fait accroire qu'un tel mode de production d'énergie électrique est pertinent. Le rendement est pourtant mauvais, à seulement 35 % : sur trois arbres coupés, un seul sert à produire de l'énergie, les deux autres chauffent les pattes des oiseaux.
Madame la secrétaire d'État, madame la ministre, nous aurons un autre rendez-vous sur ce point et je regrette que le dossier n'ait pas été davantage travaillé ; nous en débattrons de nouveau au cours de l'examen de ce texte.