Votre explication, madame la ministre, n'est ni rassurante ni convaincante. Comme Mme Tuffnell vient de le souligner, il est évidemment nécessaire de préserver le grand cycle de l'eau et d'en garantir la quantité nécessaire afin de répondre aux besoins des différents usagers. Je ne vois donc pas l'intérêt de renforcer ce cadre général ; selon l'interprétation qui en sera faite, une telle modification législative risque au contraire de verrouiller les dispositions encadrant tel ou tel usage.
La gouvernance, ensuite : chacun est suffisamment averti de l'importance de la ressource en eau pour laisser la responsabilité d'organiser les usages, dans le grand comme le petit cycle de l'eau, aux acteurs locaux qui sont d'abord des experts capables de mesurer les défis, les contraintes, les difficultés ; ils ont déjà accompli un travail considérable pour préserver et pour hiérarchiser les usages possibles de cette ressource, au cas par cas, car la situation n'est pas uniforme. Modifier les codes sur ce sujet serait donc plus dangereux qu'autre chose.