En ce qui concerne la valorisation du coût de la biomasse à des fins de production de matériaux et d'énergie, il est évident que nous partageons la même ambition et le même objectif. En revanche, vouloir limiter le rayon d'approvisionnement en bois afin de réduire les impacts liés au transport pourrait être contre-productif, même si je comprends votre intention. En effet, le marché du bois n'est pas un marché régional, ni même un marché national, mais un marché international.
Il est vrai qu'aujourd'hui, pour le bois, notre balance commerciale est affreusement mauvaise, puisque nous exportons énormément de grumes pour réimporter du bois transformé, ce qui n'est absolument pas souhaitable. C'est d'ailleurs pour cela que la politique de gestion des forêts est si importante. Cela étant, cette politique de gestion doit pouvoir s'adapter en fonction des nécessités, en l'occurrence le réchauffement climatique, qui nous oblige à modifier les pratiques forestières.
Il est préférable que ces recommandations aient une portée réglementaire plutôt que législative, c'est pourquoi j'émettrai un avis défavorable à l'ensemble des amendements.