Sur les 11 % de cours d'eau identifiés, les arrêtés de comité de bassin des préfets coordonnateurs ont ainsi recensé 10 000 ouvrages, dont 5 000 peuvent être considérés comme ayant été traités. Il en reste donc 5 000. Un chiffre est assez représentatif de ce qui s'est passé sur les bassins. Il est public et incontestable : vous pourrez le vérifier, dussions-nous y passer la nuit. Parmi les 1 200 équipements d'ouvrages réalisés par l'agence Rhône-Méditerranée-Corse, celle qui en a réalisé le plus grand nombre, 70 % ont été équipés de passes à poissons et 30 % seulement effacés. Il est donc faux de dire que l'on démolit tout et que l'on veut tout effacer ! À l'échelle de la France, une majorité de seuils ont été équipés et une minorité d'entre eux ont été effacés.
Je vous confirme ce qui a été dit au sujet du financement : les agences – à commencer par la mienne – versent une prime à l'effacement plutôt qu'à l'équipement. Dans ma région, le comité de bassin octroie ainsi un financement de 50 % pour un équipement et de 70 % pour un effacement. L'une de nos collègues a évoqué un financement de 100 %. Je ne peux pas laisser dire n'importe quoi : il est interdit, en France, de financer à 100 %.