Je reconnais la constance et l'ardeur du groupe La France insoumise, depuis le début de nos débats sur le PLFSS, dans les éléments de langage qu'il développe pour soutenir son projet. Ce projet, il ne m'appartient nullement de le contester, mes chers collègues, même si le nôtre est différent et se fonde sur d'autres constats.
Mais je regrette de vous entendre nous faire certains procès. Nous manquerions d'humanité, nous ne nous intéresserions pas aux gens et chercherions seulement à nous remplir les poches : vous ne vous rendez pas compte, je pense, du tort que de tels propos peuvent faire au débat public, lequel pourrait porter sur le fond.
Nous n'avons pas le même projet, disais-je : le nôtre vise à moderniser notre protection sociale et à la pérenniser. Personnellement, je ne crois pas à la légende selon laquelle un petit lutin aurait glissé, au pied de l'arc-en-ciel, un chaudron d'or dans lequel on pourrait puiser pour financer tout ce qu'on veut.