Le sujet que vous abordez, monsieur Lambert, est extrêmement important. Je l'ai d'ailleurs développé au cours des auditions, et il mérite que l'on s'y attarde. Effectivement, les eaux usées traitées pourraient être mieux utilisées, mais le réseau actuel n'est pas fait pour cela. Il faudrait avancer pour permettre des usages de proximité, ce qui n'est pas forcément évident car les réseaux sont inadaptés, voire pas toujours en bon état, et je me réjouis que nous ayons pris des engagements pour progresser en la matière. Vous avez raison de rappeler qu'il faut avancer sur le réemploi des eaux : puisque nous aimons tous l'économie circulaire, nous devons encourager aussi celle de l'eau, pour des usages de proximité agricoles ou industriels. Néanmoins, si je suis entièrement d'accord avec vous sur le fond, il me semble que l'objectif que vous voulez fixer au Gouvernement est trop ambitieux au vu de l'état embryonnaire des capacités actuelles.
Pour vous répondre rapidement sur l'amendement lui-même, madame Chapelier, vous voulez différencier les tarifs en fonction des usages de l'eau potable au quotidien. C'est un projet généreux, et je vous reconnais bien là, mais il n'est hélas pas possible de distinguer ces différents usages, car nous ne sommes pas en mesure de déterminer à quoi l'eau est utilisée – nous savons par qui, mais pas forcément pour quoi. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.