Ce sont bien les gens du cru, les milieux moins favorisés, qui choisissent cette langue pour leurs enfants, et ceux-ci ont un niveau de français meilleur que les autres. N'ayons donc vraiment pas peur.
Et puis, pour ceux qui auraient encore peur malgré tout, je rappelle que les limites à l'immersion seront fixées par le ministre de l'éducation nationale avec les personnels chargés de les appliquer – les conseillers pédagogiques, les inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et bien sûr les enseignants – , mais aussi avec les parents et les élus concernés, comme au Pays basque. La méthode immersive pour l'enseignement public reste à définir. Il n'est bien sûr pas question ici d'imposer un modèle à l'éducation nationale. Cet article indique seulement, monsieur le ministre, que vous pouvez faire plus qu'une immersion à 50 % du temps scolaire comme vous en avez décidé actuellement, un point c'est tout, et il restera après à en déterminer les limites. Je conclurai en rappelant la jurisprudence du Conseil constitutionnel en la matière, peu nourrie mais claire : pas d'obligation d'immersion ni pour les enseignants ni pour les enfants.