Frédéric Mistral, poète provençal, disait que « les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut ». Par conséquent, on ne peut être universaliste que parce qu'on sait d'où l'on vient ; c'est parce qu'on est avant tout italien ou français et, en France, breton ou provençal, que l'on peut aller vers l'autre et vers l'universel. Telle est la seule conception de l'universalisme que j'admets. Le ministre a tenu, de ce point de vue, des propos très sensés, bien plus sensés d'ailleurs que les vôtres, monsieur Mélenchon.
Il existe tout de même une différence entre les cultures bretonne, provençale ou basque et une culture étrangère : les cultures locales et régionales sont celles qui ont construit la France, alors que les cultures étrangères, par définition, sont exogènes de la culture nationale.