Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du jeudi 8 avril 2021 à 15h00
Droit à une fin de vie libre et choisie — Discussion d'une proposition de loi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Mes chers collègues, merci à vous pour cet accueil et ce soutien manifesté avant même le début de ce débat fondamental pour des millions de Français – car vous le savez comme moi : des millions de Français nous regardent ou nous regarderont.

Il y a un mois, Paulette Guinchard, qui fut secrétaire d'État chargée des personnes âgées de 2001 à 2002, a décidé de mettre fin à ses jours à l'âge de 71 ans, en recourant au suicide assisté. Atteinte d'une maladie neurodégénérative, sa pathologie l'a amenée à prendre une décision qu'elle n'aurait sans doute pas imaginée quelques années plus tôt. En avril 2005, elle signait une tribune dans Le Monde pour défendre le choix de la France d'écarter la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Sa décision de partir a sans doute été le fruit d'une longue réflexion personnelle sur le sens de la vie. Elle a demandé à ses proches qu'ils témoignent de son choix et de sa conviction qu'il fallait changer la loi.

Pourquoi endurer une cruelle agonie quand la mort peut vous délivrer d'une vie qui n'est devenue qu'une survie douloureuse et sans espoir de guérison ? Ces questions existentielles, nous sommes tous amenés à nous les poser un jour, pour nous-mêmes ou pour nos proches.

La crise sanitaire que nous traversons depuis plus d'un an a encore approfondi cette réflexion chez une grande partie de nos concitoyens. En quoi serait-il inopportun pour nous, représentants de la nation, de nous interroger aujourd'hui sur les conditions et les modalités de la fin de vie des Français ? Bien au contraire, c'est plus que jamais nécessaire : une réponse ici et maintenant s'impose désormais comme une impérieuse nécessité.

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