Sans interférer dans ce débat, permettez-moi de rappeler que le Parlement a été saisi, en 2013, d'une proposition de loi tendant à modifier la loi du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique en autorisant sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires. Ce texte avait été présenté à plusieurs reprises et toujours rejeté. Le jour où nous en avons débattu en 2013 – je m'en souviens car j'étais alors député – , l'obstruction des députés de l'opposition a empêché que l'examen du texte puisse s'achever avant minuit. La proposition de loi n'a donc pas pu être adoptée, au détriment de notre recherche scientifique, qui a pris du retard.
Plusieurs mois après, la détermination des parlementaires a conduit à un nouvel examen de la proposition de loi, qui a alors été adoptée à une très large majorité. Aujourd'hui, la recherche sur les cellules souches embryonnaires nous permet de développer nombre de médicaments. Elle est aussi très utile dans la lutte contre le covid-19. Je ne crois pas qu'aucun député de cet hémicycle puisse être fier, a posteriori, d'avoir bloqué pendant plusieurs années l'évolution de la recherche dans notre pays. L'obstruction parlementaire d'aujourd'hui annonce souvent les grandes victoires parlementaires de demain.