Je n'ai jamais aimé l'expression « droit à mourir dans la dignité », qui n'est d'ailleurs pas utilisée dans la présente proposition de loi ; j'en remercie son auteur principal. En effet, je ne sais pas s'il est possible de donner une définition de ce qu'est une mort digne : cela renvoie à nos convictions intimes, philosophiques ou religieuses, et tous les groupes connaissent ici ou là des gens qui ne partagent pas la conviction exprimée ce soir par Olivier Falorni.
En revanche, j'ai une idée très claire de ce qu'est une vie digne. C'est la possibilité de choisir à chaque étape son chemin. Il est vrai que sur le sujet qui nous occupe, les convictions peuvent varier. Ma mère était infirmière et elle m'a souvent parlé de gens qui, face à leur propre mort, à leur propre fin, changeaient d'avis. C'est aussi le message que nous a adressé Paulette Guinchard-Kunstler, qui avait longtemps été opposée au droit à mourir mais qui, elle-même confrontée à sa propre déchéance, a fait ce choix difficile.
Ce que je défends avec beaucoup d'entre vous – une majorité, me semble-t-il – , c'est tout simplement le droit à la liberté jusqu'au bout. Nous sommes dans une République laïque et j'écoutais à l'instant ce que vient de dire notre collègue Éric Woerth ; j'aurais presque partagé l'intégralité de ses propos sans cette question que j'ai trouvée curieuse dans notre hémicycle : est-ce que le droit au suicide assisté est compatible avec la foi chrétienne ? Mais ce n'est pas le sujet ! Nous sommes une République laïque !
Le 15/04/2021 à 11:34, Laïc1 a dit :
En apparence seulement...
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