Je souhaite approfondir les questionnements éthiques que nous avons entamés parce que je crois beaucoup aux débats de fond, essentiels sur une question sensible comme celle de la fin de vie.
Lors de votre intervention liminaire, monsieur le ministre, vous avez dit que des solutions existaient pour soulager. Mais au vu des témoignages recueillis au cours des auditions, un doute s'est installé : ces solutions ne semblent pas toujours être mobilisées, ou du moins pas toujours de manière adaptée.
Certains freins sont identifiés ; ils relèvent parfois d'une méconnaissance, parfois d'un problème de formation. Comment expliquez-vous, monsieur le ministre, que la loi en vigueur ne soit pas assez connue, que la formation des professionnels reste lacunaire, que les citoyens ne soient pas suffisamment informés ? Nous aurions pu réaliser des campagnes d'information comparables à celles organisées au sujet des dons d'organes, par exemple.
Pourriez-vous aussi nous indiquer quels moyens vous envisagez de mobiliser afin que dans l'ensemble du territoire, y compris dans les lieux reculés, on puisse avoir accès aux techniques permettant de soulager la souffrance ?