Je vous prie de m'excuser, j'étais en conversation avec un autre Olivier. Et lorsque deux Olivier discutent, ils ne parlent pas uniquement de paix, comme leur prénom les y invite, mais aussi, beaucoup, de liberté – notamment d'ultime liberté.
Ces amendements auront été l'occasion pour chacun d'exprimer sa conviction. Lorsque, comme de nombreux collègues, j'ai dénoncé l'obstruction, je ne visais pas le fait de déposer des amendements de suppression. Au contraire : quand on est député, soit on souhaite enrichir le texte, auquel cas on dépose un amendement, soit on s'y oppose, et alors on dépose un amendement de suppression – comme cela s'est d'ailleurs passé en commission, où nous les avons traités les uns après les autres. C'est parfaitement légitime.
Cependant, étant l'auteur, avec de nombreux collègues, de cette proposition de loi, je suis – vous le comprendrez – en désaccord profond avec les arguments qui lui sont opposés, même si j'approuve nombre de vos remarques parce que nous partageons incontestablement, en tout cas pour la grande majorité d'entre nous, des valeurs humanistes. Vous ne serez donc pas surpris que j'émette un avis défavorable sur l'ensemble de ces amendements de suppression. Plusieurs collègues ont exprimé leur souhait de voter ; c'est ce que nous allons faire dans un instant.