Nous préconisons le développement d'une culture palliative : accompagner, soulager, être aux côtés, tenir la main – tout l'inverse de ce que vous prévoyez. La lutte contre la douleur fait partie de cet accompagnement. Dans ce domaine, la médecine a progressé. J'ai, hélas, été confronté aux fins de vie de certains proches : si la médecine a souvent été incapable de les empêcher, elle a permis d'atténuer la douleur aux moments les plus durs.
Nous devons continuer à améliorer la culture palliative et nous fixer pour objectif de réduire massivement la douleur. C'est possible, des progrès ont été accomplis, mais la culture est très inégalement répartie sur l'ensemble du territoire. Plutôt que d'autoriser le suicide – dès lors que vous en aurez fait une possibilité, elle deviendra une obligation dans bien des cas – nous considérons qu'il faut développer une culture palliative et lutter systématiquement contre la douleur, en particulier quand elle est insupportable.