Je dois vous faire part de mon très grand malaise ce soir. J'étais membre de la commission qui a examiné le texte et, peut-être en raison de mes convictions religieuses, peut-être parce que personne dans mon entourage n'est décédé dans des conditions particulièrement dramatiques ou difficiles, peut-être parce que cette proposition devait être présentée dans le cadre des niches parlementaires, j'avais abordé l'examen de ce texte avec une forme de réserve. Pourtant, la qualité du débat, la façon dont Mme la présidente de commission et M. le rapporteur ont su convaincre les uns les autres de s'écouter, ce qui a permis l'expression et la compréhension des positions opposées, m'ont finalement conduit à voter en faveur de ce texte. Mais à aucun moment je n'ai entendu en commission des mots comme « violence », « méprisant », « hypocrisie », jamais je n'ai entendu ces fantasmes consistant à affirmer que les mineurs seraient concernés ou que la dégénérescence maculaire pourrait conduire à prendre la décision de mettre fin à la vie. Nous nous sommes écoutés et c'était extrêmement enrichissant.
J'avais de nombreuses questions portant sur des équilibres à trouver sur divers points, qu'il s'agisse de la collégialité, de la déclaration d'intention ou de la personne de confiance… J'aurais aimé en discuter, mais certains de nos collègues, qui disent être pour le dialogue, ne le sont qu'à condition d'être les seuls à parler ! C'est inacceptable !