… ce qui suppose d'avoir recours à un camion fonctionnant à l'hydrogène. Dès lors, à votre avis, à quelle échéance serons-nous capables de produire et de vendre plus de 20 000 camions à hydrogène par an ?
Je ne conteste pas les financements, ni le dispositif de suramortissement. Je m'interroge sur la massification, sur notre capacité à produire ces camions. Les achèterons-nous à l'étranger parce que d'autres pays pourront les produire ?
Il existe deux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'une, prônée par certains, consiste à mettre fin à la mobilité. Nous sommes opposés à cette méthode, qui correspond à une forme de décroissance. L'autre solution consiste à décarboner la mobilité. Nous y sommes favorables, elle constitue même notre ADN.
Néanmoins nous nous demandons, au-delà de la question du financement, comment, techniquement, nous pourrons l'appliquer. Des constructeurs vous ont-ils donné des réponses précises sur ce point ? Envisage-t-on de créer un consortium français ou européen afin de trouver des solutions techniques ?
Alors que nous produisons actuellement quelques centaines de camions par an, vous nous expliquez que nous allons passer à une production de 20 000 camions. Or une telle augmentation n'est pas possible en seulement quelques mois.
Donnez-nous des réponses précises, et nous pourrons vous soutenir sur ce dossier. Car vous pouvez compter sur notre appui chaque fois que vous proposerez une mesure visant à décarboner la mobilité plutôt qu'à la supprimer.