La logistique représente actuellement 30 % de la pollution de l'air en milieu urbain. Paris, comme d'autres villes françaises, connaît chaque année des pics de pollution de l'air. Ce type de pollution cause près de 48 000 décès prématurés tous les ans en France et, en raison du réchauffement climatique, la situation ne risque pas de s'améliorer. Il faut donc agir rapidement et fortement.
Cet amendement vise à obliger les transporteurs-chargeurs dont une part de l'activité est effectuée au sein d'une ZFE-m à mettre en place une véritable trajectoire de réduction de la pollution liée au mode de transport de marchandises qu'ils utilisent.
Après une année 2020 particulièrement inquiétante, marquée par une croissance record des flux logistiques de 20 %, les projections pour les prochaines décennies restent élevées – une croissance prévue de 8 % par an. Face à cette augmentation importante, il faut prévoir une nouvelle logistique urbaine, qui devra intégrer les contraintes de place liées au développement d'une ville apaisée et réduire la part des transports motorisés et la pollution sous toutes ses formes, notamment sonore.
La montée en puissance de moyens de transport comme le vélo cargo doit être accompagnée rapidement et fortement, d'une part parce qu'elle est bonne pour l'environnement et la santé, et d'autre part parce que la cyclo-logistique est un formidable levier de création d'emplois.
Je propose donc de mettre en place des mesures de restrictions, avec un accompagnement des collectivités visant à améliorer l'organisation de la logistique urbaine et à développer, notamment, le transport de marchandises par des modes dits actifs.