Les réfugiés, les déplacés, les personnes prises dans un conflit sont confrontés à des vulnérabilités particulières, vous l'avez rappelé. C'est pourquoi António Guterres a appelé à un cessez-le-feu mondial. Il a aussi déclaré : « Alors que le monde combat la pandémie mortelle de Covid-19, nous assistons également à une autre épidémie, un épidémie dangereuse de désinformation. » Partout dans le monde, les gens ont peur, ils veulent savoir quoi faire et vers qui se tourner pour obtenir des conseils. Les Nations unies ont donc lancé une campagne de communication pour diffuser sur internet des faits et des données scientifiques, tout en combattant le fléau croissant de la désinformation, un poisson mortel qui met encore plus de vies en danger. Le CICR a aussi lancé une campagne sur les réseaux sociaux qui promeut quatre conseils pour ne débusquer une « infox » en temps de pandémie, permettez-moi de les rappeler. D'abord, chercher la source de l'information, ensuite, lire plus – les gros titres sont parfois trompeurs –, s'interroger sur ce que disent les autres sites, et enfin, ne pas partager si nous pensons que les informations ne sont pas sûres à 100 %. Vous nous avez exposé les grands risques, vous avez évoqué aussi la gouvernance virtuelle et l'humanitaire numérique, dans ce contexte, monsieur le président, pouvez-vous nous exposer concrètement les conséquences de la désinformation sur les populations les plus vulnérables, et nous dire si la transparence est le seul remède pour que le droit à l'information de ces populations soit protégé ?