Intervention de Mustapha Laabid

Réunion du mercredi 22 avril 2020 à 14h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMustapha Laabid :

Vous serez toutes et tous d'accord avec moi pour dire que le monde entier, tous les écosystèmes, qu'ils soient financiers, sanitaires ou encore climatiques, sont profondément en train de changer. La souveraineté nationale, les enjeux internationaux, se trouvent à un carrefour majeur, les États prennent la mesure de cette crise sanitaire et adaptent leurs économies, leurs systèmes sanitaires, et des moyens sans précédent sont déployés auprès de leurs populations. Cependant, dans de nombreuses régions du monde, on est confrontés des conflits armés, des famines, des déplacements de population et diverses situations de violences extrêmes – en Syrie, au Yémen, au Bangladesh, dans la bande de Gaza, et dans de nombreux pays africains – vous l'avez souligné le Covid-19 ajoute une pression supplémentaire qui rend encore plus difficile la gestion des crises qui préexistaient. La crise sanitaire actuelle va perdurer et rendre encore plus instables ces régions en difficultés. Dès lors, vos missions seront indispensables pour combler les failles et insuffisances de certains États. À l'heure où les pays ferment leurs frontières, où le matériel médical devient une denrée très rare, comment votre organisation se prépare-t-elle à venir en aide à ces populations ? Ne craignez-vous pas face à ce choc planétaire que les États adaptent leurs économies et que cela entraine une diminution de vos ressources ? J'aimerais conclure très rapidement pour vous interroger sur le monde de demain. Cette crise a démontré que les nations étaient interdépendantes, elle a aussi mis en lumière l'importance de l'humain, sa santé, qu'elle place au premier plan. Ce choc anthropologique va-t-il changer selon vous la nature de la mondialisation et les termes de la solidarité internationale ? Pensez-vous que l'espoir d'un renouveau de la coopération internationale soit possible dans les différents domaines concernés ? Le CICR pourra-t-il imposer une réalité au principe de précaution et cultiver une approche préventive ?

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