Monsieur le président, je vous remercie pour votre propos liminaire et pour votre présence et je vous remercie d'avoir évoqué la question des prisons. Les prisonniers représentent 11 millions de personnes détenues dans le monde. Les prisonniers sont souvent hors du droit, loin des yeux, et la situation est inquiétante comme vous l'avez rappelé : surpeuplement, manque de soins médicaux, piètres conditions d'hygiène et sanitaires. Deux exemples de pays, auxquels je m'apprête à écrire : la Turquie et l'Égypte. En Égypte les visites aux prisonniers ont été interrompues, il n'y a plus de témoins et d'aides extérieurs pour soulager la condition des prisonniers, et aucune autre mesure préventive n'est prise pour l'économie. La Turquie a pris des mesures pour désengorger les prisons mais a laissé derrière les barreaux les militants et défenseurs des droits humains, les journalistes et les opposants pacifiques qui sont des prisonniers d'opinion. Il y a eu certes des réactions et prises de position sur le plan international, comme le 25 mars celle du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, qui a exhorté les gouvernements à prendre des mesures d'urgence afin de protéger la santé et la sécurité des personnes privées de liberté. Vous avez vous-même mentionné les appels de certaines autorités, directeurs de prison ou autorités de justice, car ces prisons pourraient devenir un foyer d'épidémie. Pourriez-vous nous en dire un peu plus, en particulier pour les deux pays que j'ai mentionnés, la Turquie et l'Égypte ?