Je souhaitais vous réinterroger sur les chiffres, même s'il faut prendre des précautions. On décompte aujourd'hui 170 000 décès à travers le monde, essentiellement en Europe et aux États-Unis, et selon l'OMS, l'Afrique pourrait devenir le prochain épicentre de l'épidémie, où elle pourrait engendrer 300 000 décès, et plonger 30 millions d'Africains dans la pauvreté. La détérioration des conditions de vie en Afrique pose problème. Selon vous, la solidarité internationale qui s'est exprimée par la possibilité d'annulation de dettes, est-elle suffisante ? Le Conseil de sécurité des Nations unies a par exemple évoqué des mesures supplémentaires et devrait se réunir sur ce sujet prochainement. Pensez-vous que d'autres mesures d'aides, notamment économiques, pour améliorer les conditions de vie de populations déjà précaires, pourraient être envisagées et comment pourriez-vous y contribuer ? Vous parliez des populations vulnérables, je voudrais évoquer la situation des femmes et filles réfugiées qui se trouvent dans des situations sanitaires très difficiles. Elles font face à des violences grandissantes, à tel point que le Haut Commissariat des Nations aux réfugiés (HCR) a appelé à porter une attention urgente à leur protection. Quelles actions urgentes pourrait-on engager envers ces populations ?