. Vous avez notamment évoqué l'aide apportée par l'AFD au secteur privé et aux investisseurs français en Afrique, mais je m'interroge plus particulièrement sur le soutien accordé par l'Agence au secteur privé africain qui représente l'avenir du continent afin que les Africains eux-mêmes puissent développer une industrie locale. Le développement, ce n'est pas uniquement les Français qui investissent là-bas. Quelle part apporte l'AFD en soutien au secteur privé endogène ? Par ailleurs, j'ai beaucoup de mal à percevoir qui décide de quoi en matière d'aide publique au développement. L'AFD apparaît comme le bras armé de l'aide publique au développement mais qu'en est-il de l'orientation politique ? Depuis plusieurs mois, nous sommes dans l'attente de la présentation du projet de loi relatif à l'aide publique au développement. Nous ne sentons pas une dynamique politique forte sur cette question. Dans l'avenir, il faudrait un ministre du développement. J'en parle souvent avec mon collègue Hervé Berville. Nous ne pouvons pas investir des sommes importantes sans savoir qui est le pilote de cette politique publique. Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères donne actuellement un cap mais concrètement, actions par actions, comment cela se passe-t-il ? Quels sont les projets qui sont poussés prioritairement ? Après vous avoir entendu plusieurs fois en audition, je ne parviens toujours pas à déterminer qui décide de quoi en matière d'aide publique au développement et j'ai besoin d'y voir beaucoup plus clair dans ce domaine. Sur la question du désendettement, nous en sommes actuellement au moratoire. S'agissant de l'annulation des dettes, est-ce que c'est l'AFD qui doit procéder à l'examen, pays par pays, de cette question ? Comment cela s'organise ?