Intervention de Sira Sylla

Réunion du jeudi 30 avril 2020 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSira Sylla :

. Je voulais tout d'abord réagir à ce que Pierre Cordier a dit. C'est vrai que l'on a tendance à se demander pourquoi l'on aide l'Afrique alors que l'on souffre en France, l'on a tendance à se demander pourquoi les députés de la commission des affaires étrangères travaillent sur l'Afrique. Il faut faire de la pédagogie et je m'implique moi-même beaucoup pour la reconnaissance des combattants africains à la suite de l'appel du Président de la République. Il faut faire comprendre aux Français que nos espaces sont liés. L'Afrique est à quinze kilomètres de l'Europe. Nous avons une histoire longue et commune et je suis, comme beaucoup d'autres députés de l'Assemblée nationale, le fruit de cette histoire. Je constate que lorsque l'explique aux gens et bien cela fonctionne. Il faut donc davantage l'expliquer et peut-être qu'ainsi nous avancerons. Ma question a trait aux transferts d'argent, monsieur le directeur. Les diasporas africaines sont au cœur de la relation renouvelée avec l'Afrique que le Président de la République appelle de ses vœux. Vous étiez à Ouagadougou et vous savez donc que le Président de la République a posé les bases de cette nouvelle relation, de ce partenariat d'égal à égal, en plaçant les diasporas africaines à l'avant-garde. En effet, les diasporas africaines font le pont entre la France et l'Afrique et jouent un rôle considérable dans le développement de l'Afrique. L'aide publique au développement c'est très important mais les transferts d'argent aussi. Dans certains pays, les transferts d'argent des diasporas africaines représentent trois fois le montant de l'aide publique au développement. Ces fonds sont indispensables pour la consommation directe mais aussi pour le développement local. Le PAISD (Programme d'appui aux initiatives de la solidarité pour le développement) que vous connaissez très bien, le démontre et je suis convaincu de cela. Le lancement en novembre dernier « Meet Africa 2 » révèle aussi que l'aide publique au développement et les fonds de la diaspora sont liés. Vous l'avez rappelé tout à l'heure, la Banque mondiale prévoit une baisse de 20 % des transferts d'argent des diasporas africaines et je plaide pour un dispositif fiscal incitatif pour relancer les transferts d'argent des diasporas africaines. Je plaide pour un dispositif fiscal incitatif pour relancer ces transferts. J'aimerais savoir quelle est votre position monsieur le directeur.

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