Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du mercredi 6 mai 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

J'ai, en vous écoutant, été gagné par un certain scepticisme, parce que j'ai eu le sentiment d'un système contrôlé par les États, dans le but principal de voir que les États ne soient pas contrôlés par le système, ce qui effectivement n'est pas pleinement satisfaisant. Au nombre des blocages que vous avez diplomatiquement mais fermement analysés, il y a évidemment le problème financier. Quand je vous ai entendu dire que 80 % du financement des moyens financiers de l'OMS étaient constitués de dons fléchés, je me suis posé deux questions. Que signifie exactement ce fléchage ? Est-ce que cela signifie que les États en question arrivent comme dans une auberge espagnole avec leurs propres programmes ou est-ce que ce sont bien des programmes qui sont définis de façon totalement indépendante par l'OMS auxquels les États adhèrent ? Si 80 % des dons sont dirigés vers des programmes fléchés, alors quelle est la part de programmes qui ne sont pas financés par des dons fléchés ? À quoi servent les 20 % restants ? Comment sont définis les programmes financés par ces 20 % ? Je crois qu'il est important de comprendre quel est exactement le degré d'autonomie en matière de programmation et d'action de l'organisation par rapport aux États qui la font vivre, et qui manifestement ont envie de lui tenir la bride assez courte.

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