Cette crise du Covid a mis en exergue un certain nombre de dysfonctionnements, ce qui est d'ailleurs assez naturel dans ce genre de crises, dans lesquelles ce sont toujours les points de faiblesse qui ressortent, et plus rarement des lignes de force. Dans une période de crise d'une violence comme celle du Covid-19, ce qui vaut pour l'OMS vaut sans doute pour l'ensemble des institutions et organisations. Ceci étant dit, il est certain qu'il faille réfléchir à améliorer les choses, ce qui pourrait peut-être conduire, notamment, à une mise en réseau permanente des centres de recherche sur les virus, afin de partager nos connaissances et nous préparer à mieux les contrer ensemble. Il semblerait que, concernant le coronavirus, cette coordination n'a été mise en place qu'à partir de mi-février. C'est évidemment bien trop tard, pour contrer l'épidémie et a fortiori pour anticiper son développement. Ce qui est souvent le plus difficile pour les organisations, c'est précisément de pouvoir anticiper. Pour ce faire, il faudrait vraisemblablement renforcer les corps médicaux, constituer un pôle de bailleurs pour apporter des moyens susceptibles de faire face à l'accélération de crise. Pour bien réagir, il faut, en effet, aussi avoir les moyens. Que pensez-vous de ces propositions ? Je voulais enfin avoir une précision. Mme Guilbaud, au tout début de son propos liminaire, en évoquant les moyens attribués à la gouvernance mondiale de la santé, a indiqué que le budget global consacré à ce secteur était passé de 10 à 40 milliards de dollars et que seulement 7% de cette somme était orienté vers l'OMS. Je voulais savoir comment était ventilé le reste.