Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du mercredi 13 mai 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

. Vous avez tout à l'heure avoué que vous aviez un pêché mignon qui était le pessimiste. C'est un péché que nous avons en commun. Je me reconnais dans vos propos mais je crois qu'il faut se méfier un peu de nous. Cela dit, je suis parfaitement d'accord avec votre analyse sur le risque d'une marginalisation relative de la France en Europe et d'une marginalisation assez forte de l'Europe dans le monde. Ce qui est extrêmement grave. Il est clair lorsqu'on vous entend que le pacte européen – je ne dis pas le couple franco-allemand – ne se refondera pas, si l'entente entre Européens ne se ressoude pas, nous sommes effectivement très mal partis. Je voudrais vous interroger sur la façon dont vous percevez la possibilité de renouer un lien européen fort. Je pense évidemment à l'Allemagne. Il y a dans ce pays une sorte de contradiction. D'un côté, l'opinion allemande évolue vers plus de solidarité. On retrouve un peu les grands accents solidaires présents dans le discours testamentaire d'Helmut Schmidt sur la place de l'Allemagne en Europe. Je crois que c'est très positif. Le regard sur l'Italie est notamment légèrement modifié. En même temps, malgré la cour de Karlsruhe, qui est de ce point de vue-là un peu à part des évolutions allemandes actuelles, les exigences de solidarité européenne ont tellement augmenté, elles demandent tellement plus d'efforts, qu'il y a un risque d'éclatement. Je voudrais vraiment que vous nous disiez sur quelle base – technologie, verdissement, solidarité humaine, défense des valeurs – peut se reconstituer un pacte entre l'Allemagne fédérale et le reste de l'Europe car c'est de cela qu'il s'agit plus encore que d'une reconstitution du couple franco-allemand.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.