Intervention de Didier Quentin

Réunion du mercredi 13 mai 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

Trois ou quatre questions très rapides.

Sur la Chine, est-ce que vous iriez jusqu'à dire qu'aujourd'hui la Chine est la vraie puissance impérialiste ? Pourquoi j'emploie ce terme ? Parce que tout impérialisme suscite un anti-impérialisme. Est-ce que le paradoxe serait que, malgré ses valeurs asiatiques, les plus grands adversaires de cet impérialisme chinois ne se trouveraient pas précisément dans le Nord-Est et le Sud-Est asiatique ? Je pense au Japon, à Taïwan, à Singapour, au Vietnam et bien sûr à bien d'autres pays.

Deuxième question sur les États-Unis. Cela a déjà été évoqué par notre collègue Cordier. Vous parliez de recroquevillement, d'effacement dû à la politique de Trump. Est-ce que l'on sait ce que sont les idées du candidat Biden sur l'avenir des relations internationales ?

Troisième question, Anne Genetet a parlé du syndrome de Stockholm, moi je serais tenté d'évoquer le discours de Stockholm d'Albert Camus disant que « chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde ». Le problème de la nôtre c'est qu'elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse, mais que faire pour que cette Union européenne ne se défasse pas ?

Enfin, pour votre « pari de Pascal » si je puis dire, cette logique de réarmement, compte tenu des conséquences économiques qui seront celles de la covid-19, comment peut-on se lancer dans cette logique de réarmement alors qu'il y aura des sommes considérables à consacrer à la relance économique ? Si cette relance peut passer par un effort militaire, je dois dire que j'en doute un peu compte tenu de l'état des opinions à ce sujet.

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