. Cette réunion a suscité un grand intérêt et aussi quelques remarques. C'est tout l'intérêt. Moi, je suis peut-être plus optimiste. Mais je suis persuadé que nous n'avons pas le choix. Je suis convaincu que l'Europe doit enfin se décider à exister, à faire davantage de politique, à se réinventer, à se rénover, à se démocratiser, à détechnocratiser, pour refaire ce qu'elle savait le mieux faire, c'est-à-dire de la politique. Je pense que c'est absolument vital pour l'équilibre du monde. Nous aurons un monde déséquilibré si cette puissance européenne ne se raffermit pas et n'y est pas présente. Ce qui est important, c'est cet horizon. Je ne dis pas qu'il sera aisé de l'atteindre. Je ne dis pas que cela ne nécessitera pas un chemin difficile, de réforme de culture sur la façon dont nous devrions agir sur le plan européen en simplifiant ce que nous avons apporté et en même temps en le densifiant. Nous ne faisons plus de politique en Europe et c'est une grande question. La description que vous nous avez faite du monde, de ce qu'il peut s'y passer demain, doit nous encourager plus encore à remettre en question ce qui doit l'être pour pouvoir avancer demain.