. Cette question tombe à point puisque nous sortons d'une audition, avec notre groupe de travail sur l'aide publique au développement, de représentants de l'Institut Pasteur, audition au cours de laquelle j'ai posé la question des moyens de l'aide au développement d'une manière générale. Lorsque nous étions à Madagascar, il nous avait été rapporté que les subventions avaient baissé pour l'Institut Pasteur local. Je viens d'en avoir confirmation. Nous sommes sur une baisse de subventions continue qui ira jusqu'à l'extinction de toute subvention aux Instituts Pasteur. C'est dommage pour un outil de cette qualité. J'ai également posé la question de leur coopération avec Expertise France. Les experts techniques internationaux (ETI) manquent beaucoup sur le terrain et notamment à l'Institut Pasteur. Est-ce qu'on pourrait concevoir un partenariat qui compenserait cette baisse ? Je n'ai pas senti beaucoup d'enthousiasme sur cette question, probablement parce que le sujet n'est pas encore suffisamment approfondi. Il nous a simplement été dit que passer par Expertise France coûtait plus cher du fait de frais de fonctionnement plus lourds et plus importants. C'est un sujet qu'il va falloir approfondir. Je trouve que, du fait de la forte identité de l'Institut Pasteur, de sa présence historique sur le terrain et de ses résultats remarquables sur le continent africain, on ne peut pas concevoir une expertise française reconnue sans qu'il y ait des ponts, notamment dans le domaine sanitaire, au bénéfice de l'Afrique. D'ailleurs, à travers l'Institut Pasteur, un certain nombre de choses peuvent être faites par les Africains eux-mêmes, ce qui leur permettrait de prendre directement en charge leur santé publique. L'Institut Pasteur ne peut pas être détaché d'Expertise France, même si ce n'est pas un sujet complétement abouti.