. Dans un premier temps, je voudrais préciser que je soutiens le rapprochement entre Expertise France et l'AFD. J'ai exprimé des craintes par rapport à l'autonomie de la première mais je soutiens le rapprochement, l'AFD offrant une surface d'action plus importante à Expertise France. Mais cette dernière va continuer à disposer d'un conseil d'administration comprenant des parlementaires, même s'il est prévu une diminution de leur nombre. Nous allons nous battre pour y maintenir une représentation du côté Sénat comme du côté Assemblée nationale. Par ailleurs, nous devrons recevoir le directeur général d'Expertise France au même titre que celui de l'AFD devant la commission des affaires étrangères régulièrement, afin qu'il puisse nous exposer la manière dont son agence travaille.
Concernant le changement de statut juridique, il me semble que ce n'était pas indispensable. On pouvait très bien continuer à fonctionner avec un EPIC. S'il y a une volonté de changer de régime juridique, c'est probablement dans un souci de parallélisme avec Proparco et à terme de permettre au capital privé d'y investir. Pourquoi pas ? Mais quand on manipule autant d'argent public, il faut être vigilant. C'est la raison pour laquelle je soulevais cette problématique.
J'aimerais revenir sur la question de la santé. C'est pour cela que l'Institut Pasteur me semble être un organisme très important, car il connaît très bien l'Afrique. Il faut encourager la création de partenariats d'ampleur, qui profiteront à l'Institut Pasteur, par l'apport d'une expertise qui manque visiblement en ce moment. Pour rappeler certains chiffres, l'Institut Pasteur est passé de 2 millions d'euros à 600 000 euros de subventions, et de six experts internationaux à un seul. Il en avait demandé un deuxième pendant la crise du covid-19, qu'il n'a malheureusement pas pu obtenir. Il y a véritablement un sujet d'expertise avec l'Institut pasteur, et peut être un sujet santé avec Expertise France.