J'aime cette phrase que vous avez dite récemment dans un quotidien français : « L'incertitude contient en elle le danger et aussi l'espoir. » Quels enseignements notre majorité doit-elle tirer de cette crise ? La crise sanitaire nous a rappelé notre fragilité. L'intelligence humaine, qui paraissait suffisante pour tout résoudre, a été prise de court : c'est la partie alarmante de cette crise. Elle a révélé notre prétention face aux forces de la nature. Mais la crise a aussi interrogé nos organisations, nous nous sommes révélés solidaires et plus attentionnés envers nos proches, vous l'avez souligné. Nous avons ralenti notre rythme de vie et sans doute, cela nous permis de mieux la mesurer. Face aux grands risques, n'est-il pas nécessaire de privilégier la multiplication des solutions locales plutôt que la recherche d'une réponse globale ? La crise n'a-t-elle pas renforcé l'idée que c'est d'abord dans l'action de proximité que l'on retrouve du sens et des solutions ?