Tout d'abord, bravo pour votre initiative pour garantir l'accès universel aux tests de dépistage, traitements et vaccins contre le covid-19 et à en faire des biens publics mondiaux. Vous avez évoqué l'initiative covid-19 – Santé en commun, lancée le 9 avril dernier, pour laquelle l'Agence française du développement (AFD) a dégagé 1,2 milliard d'euros afin d'aider les pays africains à faire face à l'épidémie. S'agit-il d'un redéploiement, comme lorsque des priorités surgissent, ou peut-on compter sur des crédits additionnels ? Beaucoup d'argent a été mis dans le soutien à notre propre économie, ce qui est évidemment essentiel, mais le Président de la République et l'exécutif s'étaient toutefois engagés à renforcer notre aide publique au développement.
Tout le monde connaît l'objectif de 0,55 % de notre revenu national brut (RNB) consacré à l'aide publique au développement en 2022. Mais comme notre RNB va probablement baisser de 11 % en 2020, mathématiquement, l'enveloppe va dépasser cette année l'objectif qui était de 0,47 %. L'objectif de 0,55 % pour 2022 signifierait sans doute ne plus augmenter notre aide publique d'ici-là. Est-il envisagé de revoir cette trajectoire et peut-être de fixer des objectifs en valeur absolue plutôt qu'en pourcentage du RNB ? Certains de nos collègues de la commission des finances l'ont proposé, afin de continuer à accroître notre aide publique au développement.