Je reviens sur le Cameroun : nous avons eu un débat assez passionné ce matin, qui témoigne de notre grand intérêt pour ce pays ami. La France est candidate pour être membre du Conseil des droits de l'homme pour la période 2021 à 2023. À ce titre, une enquête des Nations unies sur les massacres des civils à Ngarbuh n'aurait-elle pas permis de mettre un temps d'arrêt au phénomène des violences montantes dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun ? Et pourquoi la France n'a-t-elle pas demandé cette enquête auprès des Nations unies ?
Ma deuxième question concerne la situation d'Amadou Vamoulké, car j'aimerais apporter une précision : un très récent rapport du groupe de travail sur les détentions arbitraires des Nations Unies change la donne. Cette fois, ce sont les Nations Unies qui demandent la libération immédiate d'Amadou Vamoulké. Ma question est très simple : la France va-t-elle ou peut-elle agir auprès des Nations unies pour demander à Paul Biya la libération d'Amadou Vamoulké ? Cela nous permettrait de ne pas marcher sur des œufs avec le risque d'être présentés comme faisant de l'ingérence directe dans les affaires du Cameroun.