Le Brexit est perdant-perdant ! Personne, pas même M. Farage, n'est en mesure de démontrer sa valeur ajoutée. Dans le monde actuel, il vaut mieux être ensemble, ce qui n'empêche pas de conserver son identité nationale. Je m'efforce de trouver un accord de commerce de nouvelle génération, comportant des dispositions en termes d'environnement et de droits sociaux, ainsi que des règles du jeu équitables. C'est ce que les Britanniques ont du mal à comprendre. Nous avons proposé un accord sans tarif et sans quota, ce que nous n'avions jamais proposé auparavant, car ce pays est dans une situation exceptionnelle. La condition est qu'ils acceptent les règles du jeu. Nous avons intérêt à trouver un accord équilibré, mais sans naïveté.
Le Royaume-Uni perd définitivement le passeport financier. La City ne sera donc plus en capacité de travailler dans le marché unique. Il est possible de retrouver une partie de ces conditions grâce aux équivalences, mais c'est différent, car nous les donnons et pouvons aussi les reprendre unilatéralement.
Il n'y a jamais eu de débat européen sur la question nucléaire. En revanche, des discussions bilatérales se poursuivront entre le Royaume-Uni et la France. La coopération bilatérale est forte : il n'y a aucune raison que cela change. Il faudrait prévoir un cadre pour de futures coopérations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, qui commence à se doter d'outils et à mener des initiatives en matière de défense comme le Fonds européen de défense ou la coopération structurée permanente (CSP).