La relation de la France au Liban est ancienne et repose sur une histoire qui mêle à la fois les dimensions culturelles, spirituelles, économiques de la vie des peuples. La profondeur de cette relation s'est construite au fil du siècle autour d'une idée fixe : la coexistence pacifique de minorités ethniques, culturelles et religieuses. C'est là une des particularités du Liban, dans cet Orient compliqué, que nous devons préserver.
Beaucoup a été entrepris par la France et par le Président de la République, qui s'est personnellement investi pour dénouer ce nœud gordien. Or chacun sait qu'en la matière c'est à une révolution politique que nous devons appeler : changement politique, changement des pratiques, changement de la gestion d'un pays à la dérive.
Il est heureux qu'en cette période l'amitié des peuples français et libanais ait survécu et se soit même renforcée. C'est à ce niveau, celui de la volonté populaire, que l'essentiel pourra se faire.
Dans ce contexte, nous ne pouvons ignorer le rôle fondamental que jouent les confessions religieuses. Pensez-vous que l'objectif affiché par le président Aoun d'aboutir à une constitution laïque soit atteignable ? Si oui, quelles sont les étapes indispensables pour y parvenir ?
Le Saint-Siège s'est beaucoup prononcé sur le Liban. Quelle est l'utilité de ce qu'il est coutume d'appeler la « diplomatie vaticane » dans le contexte libanais et quelle est son influence sur place ?