Je dois me rendre en Algérie prochainement et ferai le point avec les autorités algériennes.
Monsieur Habib, nous avons toujours demandé l'extradition des personnes responsables de l'attentat de la rue des Rosiers. J'en ai parlé à plusieurs reprises à ma collègue norvégienne. Nos démarches ont finalement abouti à l'extradition de M. Walid Abdulrahman Abou Zayed. C'est une première étape vers un procès. Je n'oublie pas qu'il y a d'autres personnes susceptibles d'être extradées. J'en parle régulièrement avec les autorités, notamment jordaniennes.
Madame Autain, vous pouvez porter un jugement négatif sur mes déclarations concernant les Ouïghours. C'est votre droit. Cependant, je ne vais pas redire ce que j'ai dit le 6 octobre, et deux fois précédemment en juillet. Peut-être ne m'avez-vous pas entendu ! J'ai parlé de ce sujet trois fois à l'Assemblée nationale. Je ne suis donc pas silencieux, ou alors je ne me comprends plus moi-même ! Si quand je parle, personne ne m'entend, cela devient un problème. J'ai aussi évoqué la situation au Sénat. Ma position est extrêmement claire. Je ne suis pas silencieux et n'accepte pas ce procès d'intention ! Nous refusons la situation dans laquelle les autorités chinoises mettent les Ouïghours. Vous avez raison d'en parler mais je l'ai évoqué à plusieurs reprises. Je pourrais peut-être vous envoyer les copies du Journal officiel. Puisque vous ne m'avez pas entendu, vous pourrez me lire !
Nous aurions d'ailleurs besoin d'un appui urgent dans le cadre d'une démarche que nous avons initiée : la haute représentante des Nations unies aux droits de l'homme, Mme Bachelet, doit pouvoir mener une mission d'inspection en toute transparence, avec les experts nécessaires, pour analyser la situation et montrer à l'opinion publique internationale ce qui se passe. Elle est d'accord pour se rendre sur place. Vous le voyez, c'est une action très concrète, que la Chine peut difficilement refuser. Il faut maintenant pousser les autorités chinoises à accepter cette mission et il faut qu'elle puisse se dérouler dans la plus grande transparence.
Je me suis également clairement exprimé le 6 octobre sur le respect de la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre. Cela figure dans le texte de ma réponse.
S'agissant de l'ingérence française au Liban, qu'aurait-on dit si le Président de la République ne s'était pas rendu sur place après l'explosion ? Peut-être est-ce que vous vouliez, mais il a pensé qu'il valait mieux être présent au Liban après ce drame. De même, qu'aurait-on dit si le Président de la République n'était pas allé marquer le centenaire de la création du Liban le 1er septembre ? Il se trouve que cet événement est survenu au cours d'une crise politique ; il lui a donc permis de rencontrer les différents responsables politiques libanais.
Monsieur Lecoq, je ne savais pas que vous vous intéressiez aux Comores ; il s'agit effectivement d'un sujet important.