Le 22 juillet 2019, vous avez signé à Paris avec votre homologue comorien un document cadre de partenariat entre la France et les Comores, présenté comme inaugurant une nouvelle page dans les relations diplomatiques entre ces deux pays.
Le calendrier a été tenu. Des réunions du comité de suivi ont été organisées avec les deux parties. J'y participe, je sais et salue les efforts entrepris par l'État français. Toutefois, des événements récents appellent fortement mon attention. Un nouveau drame de l'immigration clandestine a eu lieu avec la mort de dix Comoriens, dont un, dans le naufrage d'un kwassa-kwassa survenu le 24 septembre. Ce même jour, le président comorien Azali Assoumani est intervenu devant les Nations unies en réaffirmant la souveraineté de son pays sur Mayotte, déclarant : « La souveraineté sur Mayotte est un combat légitime dans lequel tout Comorien doit se reconnaître. » Il a également rappelé la signature du document-cadre susmentionné avec la France en juillet 2019, disant compter sur la volonté de chaque pays pour trouver une solution à ce « contentieux désagréable ».
Dans le plan de développement France-Comores (PDFC) annexé au document-cadre, une large place est accordée à la sécurité des personnes et à la nécessité d'un renforcement de Mayotte française dans son environnement régional. Or les déclarations du président comorien nous laissent, nous Mahorais, fortement perplexes quant à sa volonté de respecter cet accord.
À la lumière de ces faits, quel est l'état actuel des relations diplomatiques entre la France et l'Union des Comores ? Que compte faire l'État français pour faire respecter l'accord entre ces deux pays ?