Je m'exprime au nom du groupe Les Républicains. La crise sanitaire ne peut pas entraîner une démocratie au rabais. Alors que notre pays est confronté à un certain nombre de problèmes, en particulier la crise sanitaire, et même si cela arrange notre exécutif de gouverner seul, par ordonnance ou avec un petit cercle très limité, nous sommes un pays démocratique, avec un Parlement. En l'occurrence, l'honneur du Parlement – comme, j'espère, du Gouvernement – est de trouver des modalités qui respectent les conditions sanitaires et la distanciation physique tout en permettant à la démocratie parlementaire d'exercer son rôle, c'est-à-dire de légiférer, de contrôler l'action du Gouvernement et d'interpeller ce dernier.
Je suis assez surpris que, dans un lieu dans lequel on établit la norme et la réglementation, on se soit permis une disposition exorbitante de la réglementation de l'Assemblée nationale. En quoi la Conférence des présidents peut-elle décider d'interdire subitement aux parlementaires de suivre les travaux de cette commission à la fois en présentiel et en visioconférence, du fait de la crise sanitaire ?