Intervention de Jacques Maire

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

Je tiens à remercier madame la rapporteure pour la qualité du rapport qui nous a été présenté.

Je veux ici évoquer le lien entre le développement et la situation en France. Je pense notamment au dramatique attentat contre Samuel Paty. Vous savez très bien que les enjeux de radicalisation dépassent complètement et très largement le seul territoire français. Vous savez également que la question de l'éducation, notamment dans les pays d'origine des flux de migration est fondamentale. Or nous constatons, en Afrique de l'ouest, un effondrement du système d'éducation publique. Cet effondrement est suivi d'une montée en puissance des écoles coraniques, qui n'offrent aucune espèce de débouchés, si ce n'est celui de devenir prêcheur ou marabout. Ces écoles coraniques prennent progressivement la place du service public. En outre, elles sont porteuses d'un islam qui n'est pas celui de l'Afrique de l'ouest, mais qui est plutôt un islam salafiste importé et financé par des puissances qui ne sont pas des puissances amies de ces pays.

Je me pose donc la question de notre effort en faveur de l'éducation, après l'annonce du Président de la République sur le Partenariat mondial pour l'éducation, à Dakar. Je pense que cette priorité est aussi importante que la santé. Si nous voulons avoir le bon niveau de combat contre la montée de la radicalisation, il convient d'offrir un avenir aux jeunes dans les pays concernés, mais aussi à ceux des diasporas. En effet, les populations des pays d'origine et des diasporas sont extrêmement liées par des liens familiaux, de communauté, de mode de vie. C'est pourquoi nous devons appréhender ce sujet d'une manière globale, y compris dans notre politique d'éducation à l'international. Dans ce domaine la France à un atout en tant que pays francophone très représenté dans la région.

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