Merci, madame la rapporteure, pour votre travail important. L'aide publique au développement connait une hausse significative de 344 millions d'euros, et cet effort est appréciable. Néanmoins, il reste loin derrière les objectifs des Nations unies, et nous place en dessous des budgets anglais ou allemands en la matière. Je ne souhaite pas ici revenir sur le manque de transparence de l'utilisation des fonds publics par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères, la plupart de mes collègues l'ont déjà souligné.
Pouvez-vous nous rappeler d'abord l'ampleur de notre retard en matière d'aide publique au développement ? Par ailleurs, nous ne pouvons que constater un égarement de la politique diplomatique de la France en Afrique de l'ouest, qui ne semble pas mesurer le délitement des systèmes éducatifs et plus largement des services publics dans de nombreux pays, passant à côté du sujet à chaque échéance électorale, en Guinée, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, en République démocratique du Congo, au Mali, et j'en passe. Vous avez évoqué des pistes de nouvelles collaborations avec les sociétés civiles notamment. Comment l'aide publique au développement pourrait-elle permettre de réorienter notre diplomatie vers l'accompagnement des transitions politiques et sociales des pays de l'Afrique de l'ouest, avec lesquels la France a des relations privilégiées ? Par ailleurs, comment peut-on décoloniser l'aide publique au développement pour la rendre efficace ?