Intervention de Mireille Clapot

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Merci, madame la rapporteure, pour votre travail de grande qualité. Comme nous partageons les mêmes valeurs, je me permets d'appeler votre attention sur la question de l'égalité entre les femmes et les hommes, et ce quelques jours après qu'une coalition de trente-deux pays emmenée par les États-Unis a fait une déclaration commune contre l'avortement. Il est bien connu que la France veut être pionnière en matière de diplomatie féministe et souhaite inscrire les objectifs d'égalité entre les femmes et les hommes au sein de la politique d'aide au développement.

Dans votre rapport, il est écrit que via le Fonds des Nations unies pour la population, le FNUAP, une contribution de 18 millions d'euros sera consacrée à la question de l'égalité entre les femmes et les hommes. En revanche, je reste un petit peu sur ma faim quant aux aspects qualitatifs et l'utilisation des marqueurs genre. Le CICID s'était engagé à ce que 100 % des projets et programmes de l'AFD prennent en compte le marqueur genre de l'OCDE et 50 % des volumes annuels d'engagement disposent du marqueur 1 « significatif » ou du marqueur 2 « principal ». Ces engagements sont-ils tenus ?

Dans le même ordre d'idée, « l'expertise genre » permet d'adopter un angle transversal au sujet des questions d'égalité femme-homme dans tous les projets, et d'éviter une logique de silo. Est-ce que ces expertises sont à ce jour suffisamment renforcées ?

Pour conclure, la coopération décentralisée, qui joue un rôle de plus en plus important, est-elle suffisamment encadrée pour favoriser la réalisation d'une réelle égalité femme-homme ?

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