Même si je partage une grande partie des constats qui sont faits dans l'exposé sommaire de cet amendement, j'émets un avis défavorable.
C'est précisément pour renforcer son action dans les secteurs prioritaires de l'aide, et notamment certains secteurs sociaux qui souffraient jusqu'à présent d'un sous-financement que, depuis le CICID de 2018, la France renforce la composante bilatérale de son aide, en particuliers sous forme de dons. Ainsi, en vue d'engager la hausse des dons projets vers les pays prioritaires, l'AFD a bénéficié de moyens accrus, notamment d'un milliard d'euros d'autorisations d'engagements additionnels dès 2019, dans le cadre d'un effort global sur l'ensemble du quinquennat.
Je rappelle qu'au total, l'aide publique au développement de la France est majoritairement constituée de dons (81 % de nos financements bilatéraux et multilatéraux en 2019), ce qui fait de notre pays le quatrième bailleur mondial en dons. Je rappelle également que la France se refuse à intervenir sous forme de prêts dans les pays les plus vulnérables. En outre, depuis le CICID de 2018, notre politique de développement s'articule autour de priorités claires : santé, crises et fragilités, égalité femmes-hommes, éducation, climat et environnement.
Évidemment, nous pouvons faire plus et mieux. J'entends cet amendement d'appel et je le prends comme un message à passer, mais mon avis reste néanmoins défavorable.