Monsieur Clément, il est vrai qu'en France, les grandes entreprises sont celles qui exportent le plus. Je peux citer un chiffre affligeant à ce propos : sur les 129 000 exportateurs, 20 000 seulement font 80 % de leur chiffre d'affaires à l'export. J'insiste donc beaucoup, dans mon rapport, sur la nécessité d'encourager les TPE-PME, surtout celles du secteur du numérique, à se développer à l'international. Il nous faut des entreprises born global qui, dès l'élaboration de leur business plan, envisagent de s'ouvrir à l'exportation ; dans ces cas-là, cela se passe bien. Je le sais d'expérience, il y a peu encore, lorsqu'une entreprise réalisant un petit chiffre d'affaires consultait un conseiller de la CCI pour se développer à l'export, celui-ci l'incitait à se consolider d'abord sur le territoire national. Les choses évoluent mais, jusqu'à récemment, on considérait, de manière idéologique, qu'une entreprise saine devait réaliser 70 % de son chiffre d'affaires en France et 30 % à l'international. Or, actuellement, beaucoup de TPE-PME du numérique réalisent 100 % de leur chiffre d'affaires à l'international. Il est donc très utile que les mentalités changent, en la matière.
Enfin, vous déplorez une baisse des crédits, mais il faut, me semble-t-il, saluer le plan de relance, qui permet d'allouer des crédits additionnels. Business France bénéficiera ainsi de 60,3 millions. S'agissant des crédits export, mon appréciation est donc plutôt positive.