En tant que députée des Français de l'étranger, je souhaite tout d'abord vous témoigner de la fierté que ressentent beaucoup de nos ressortissants, si ce n'est tous, à l'égard de la politique étrangère de la France et de son positionnement dans des circonstances extrêmement complexes, que vous avez longuement exposées. Je voudrais saluer les initiatives et les démarches que vous entreprenez pour défendre notre influence dans le monde. Si nous n'avions pas des gens tels que vous ou notre président, je ne donnerais pas cher de notre présence et de notre influence dans vingt ou trente ans ! Soyez-en donc remercié.
Je souhaite vous parler d'un point très précis. Vous avez dit que « nous », au sens européen du terme, étions très attaqués actuellement et qu'un sentiment anti-français s'était développé dans un certain nombre de pays. Vous avez évoqué l'influence turque ; je voudrais souligner le fait que la Turquie joue également un rôle sombre dans une autre partie du monde, en Indonésie, en Malaisie et au Bangladesh.
Comment défendre notre modèle laïc et universaliste ? Selon l'article 2 de la loi de 1905, « la République française ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Néanmoins, notre société les reconnaît : nous avons ainsi un ambassadeur au Vatican. Ne pourrions-nous pas nous inspirer de la diplomatie cultuelle menée par les États-Unis et le Royaume-Uni pour défendre notre modèle laïc et universaliste ?