La France et l'Égypte entretiennent depuis des années un partenariat stratégique dans le domaine économique, politique, sécuritaire et culturel. Lors de sa visite officielle au Caire, en janvier 2019, le président Macron a réaffirmé la nécessité de veiller au respect des droits et libertés civiques car l'Égypte continue de se distinguer sur la scène internationale par ses violations répétées des droits humains et de ses engagements internationaux. En effet, la répression qui s'exerce à l'égard de la société civile égyptienne – défenseurs des droits humains, militants politiques, avocats, journalistes – ne faiblit pas. Cela fait ainsi plus d'un an que la France, dans un dialogue franc et ouvert avec les autorités égyptiennes, demande la libération ou, du moins, l'amélioration des conditions de détention des prisonniers d'opinion égyptiens tels que le défenseur des droits humains Ramy Shaath. Or, la semaine dernière, les autorités égyptiennes ont arrêté des membres de l'ONG égyptienne Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) et ce, peu de temps après votre déplacement au Caire et après que ses défenseurs ont rencontré des représentants diplomatiques européens, dont l'ambassadeur de France. Monsieur le ministre, comment expliquez-vous une telle attitude des autorités égyptiennes ? À l'approche de la visite du président Abdel Fattah al-Sissi à Paris, pourriez-vous nous indiquer quelle position la France entend adopter à ce sujet ?